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On achève bien les gros

Obèse depuis son adolescence, Gabrielle Deydier a fait de la lutte contre la grossophobie un combat du quotidien. Dans ce documentaire signé Valentine Oberti, Laurent Follea et Gabrielle Deydier, retour sur une maladie qui ronge une partie de notre société. Une ode à l'acceptation de soi, contre la tyrannie des normes.

L’obésité n’est pas le résultat d’une gourmandise mal contrôlée, ni d’un manque de volonté. Notre société génère mais réprouve l’obésité. Or, les obèses ont le droit de ne pas se faire opérer, de rester gros et doivent être acceptés comme tels. Comment tordre le cou aux idées reçues et changer le regard des gens sur les obèses ? L’histoire personnelle de Gabrielle et celles d’autres personnes dénoncent la discrimination méconnue de la grossophobie.

Gabrielle expose un corps trop souvent invisibilisé, le geste est fort, politique.

France Inter

Du haut de son 1,54 mètre pour 125 kilos, Gabrielle Deydier, 39 ans, vit depuis son adolescence dans un corps que la société réprouve. Quelques kilos en trop l’amènent à 16 ans à consulter un médecin. Il lui diagnostique, à tort, une maladie hormonale et lui prescrit un traitement assorti d’une diète drastique. Son poids triple, charriant avec lui son lot de moqueries. À l’âge adulte, les discours moralisateurs s’ajoutent aux brimades. Mais après des années passées à se cacher, Gabrielle décide d’assumer son corps différent en s’attaquant à la grossophobie, la stigmatisation des personnes obèses ou en surpoids.